Une question d'image...

Je rejoins l'analyse non engagée (!) de Jérémie Werner, Graphiste et Webmaster du site Visual Evasion.

La France sera dans très peu de temps la présidence du Conseil de l'Union Européenne, dont l'identité visuelle a été en partie dévoilée cette semaine.
Le logotype a comme toujours été accompagné d'un texte de présentation, expliquant ses valeurs et sa symbolique.
Cependant pour un pays qui se veut empreint à la rupture et à la nouveauté, le graphisme reste pauvre et la dynamique de cette identité visuelle m'a échappée...

Les explications d'une telle débâcle :

Je cite Caroline Bouige, rédactrice pour le magasine Etape

Lancé par le service du gouvernement, l’appel d’offre pour l’identité visuelle de la présidence française qui débutera au second semestre 2008 provoque de vives critiques. Dans la lettre mensuelle d’information Design Fax, Jean Charles Gaté pointait du doigt les conditions de ce marché pour le Logo de la présidence : La compétition n’est pas rémunérée. Or celui-ci demande (…) trois propositions créatives de logo et quatre déclinaisons » pour les différents supports ( page d'accueil du site de la présidence française, carte de visite papier entête , chevalet type conférence de presse). Une semaine plus tard, Olivier Saguez prenait lui aussi la parole dans la lettre s’étonnant que l’état commence à faire du discount » et ajoutait « C’est scandaleux ou c’est naïf, ce qui est pire, c’est du non professionnalisme ».

Je cite François Caspar, cofondateur de l’AFD :

"L’offre de marché pour le design de l’identité visuelle de la présidence Française de l’Union Européenne est paroxystique du fossé qui sépare en France les pouvoirs publics et les professionnels du design, elle montre bien la façon dont nos politiques ont compris les enjeux à faire appel aux designers, mais dans une bien piètre reconnaissance du travail nécessaire pour parvenir à une création de qualité, pourtant valeur ajoutée que recherche le client.
Ne l'acceptons pas. Designers professionnels, nous vous invitons à vous manifester auprès de la Présidence de la République."